Coronavirus. Loire-Atlantique : l’homéopathie, un complément à la médecine traditionnelle ?
Presse Océan / Ouest France
Dominique Bloyet
Publié le 13/04/2020
Le député de Loire-Atlantique Yves Daniel (LREM) et son collègue du Morbihan Paul Molac s’interrogent sur le recours à l’homéopathie dans la lutte contre le virus.
L’homéopathie pourrait-elle jouer un rôle complémentaire dans la lutte
contre le coronavirus ?
C’est la question posée par deux députés, l’un de Loire-Atlantique, Yves Daniel (LREM), et l’autre du Morbihan, Paul Molac (groupe Libertés et territoires), aux docteurs Dominique Eraud et Daniel Scimeca. Ces deux médecins homéopathes avaient animé le colloque, « L’homéopathie, une solution en santé publique », organisé par les deux élus après le choix de déremboursement de l’homéopathie par le gouvernement. Déremboursement qu’ils contestent. Ils viennent d’écrire en ce sens aux ministères de la Santé et de l’Agriculture (pour la MSA).
Ils demandent « des études cliniques »
« Depuis très longtemps, on utilise l’homéopathie pour les hommes comme les animaux. J’ai eu l’occasion de m’y intéresser. Et avec mon collègue Paul Molac et d’autres députés, nous sommes convaincus qu’elle peut être un bon complément à la médecine traditionnelle», explique Yves Daniel.
Après l’annonce, faite le 25 mars par le président Macron sur sa volonté d’allouer à la recherche 5 milliards d’euros supplémentaires en 10 ans, les deux députés souhaitent que « soient menées, dans ce cadre, des études cliniques permettant d’affirmer ou infirmer l’intérêt réel de l’homéopathie en complément de l’allopathie ». Et de s’interroger : L’homéopathie ne pourraitelle pas apporter des réponses à la lutte contre le Covid-19, en plus des mesures barrière, sanitaire et de confinement ?»
« Les médecines alternatives ont ici toute leur place »
« La meilleure défense reste la prévention. Cette prévention passe par des mesures extérieures, particulièrement les mesures « barrière » et la distanciation sociale mais suppose un élément essentiel intérieur : la capacité pour chacun d’optimiser son immunité face au virus et ceci, quel que soit l’âge», répondent les deux médecins praticiens pour lesquels «les médecines alternatives ont ici toute leur place».
À leurs yeux, les mesures gouvernementales qu’ils défendent, « ne répondent que trop peu à l’optimisation des défenses immunitaires de chaque citoyen» et jugent adaptée l’utilisation de l’homéopathie, la phytothérapie ou l’aromathérapie. Mais, précisent-ils, « le recours à ces traitements ne doit et ne devra jamais se substituer aux traitements et aux recommandations officielles actuelles ou à venir. Le traitement officiel du Covid-19 consiste à soigner de façon symptomatique (c’est-à-dire sans antibiotique ni antiviral à l’heure actuelle) les cas bénins, heureusement les plus fréquents, et à soigner les cas graves par des manoeuvres de réanimation».
Apaisement et sérénité
Ils redisent que l’homéopathie a montré son efficacité lors de l’épidémie de grippe espagnole en 1917 et estiment, pour les cas bénins, que le recours à des outils alternatifs tels que l’homéopathie, la phytothérapie et l’aromathérapie « n’est ni incongru ni inutile». Ils jugent judicieux d’utiliser l’homéopathie et les plantes « en prévention pour doper les défenses immunitaires et en traitement complémentaire lorsque les symptômes existent». Ce « dans la mesure où toutes les recommandations officielles sont respectées, en termes de mesures « barrière » et en termes de conduite à tenir face à un cas avéré ou suspecté ».
Enfin, ils rappellent l’absence d’effets secondaires de ces thérapies qui apportent « apaisement et sérénité qui sont indispensables dans cette période stressante que nous sommes amenés à vivre ».
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